Sylvain Houlès avait rangé les crampons et quitté le Toulouse Olympique en 2012 pour se consacrer à ses 340 brebis dans sa ferme tarnaise. Un an après, il est de retour aux Minimes, dans la peau d’un entraîneur puisqu’avec Adam Innes, il est devenu adjoint de Gilles Dumas.
«C’est totalement différent de ce que j’ai connu, explique Sylvain. Joueur, c’est plus facile. Là, d’autres responsabilités m’attendent. Je suis un peu parti dans l’inconnu. J’appréhendais l’organisation des entraînements. J’ai questionné des spécialistes. Avant d’accepter, j’ai donc beaucoup réfléchi. Je ne prends pas les choses à la légère, quand je m’investis, c’est à fond.»
Et Sylvain s’est lancé dans l’aventure, encouragé par Maud, son épouse. Mais, depuis, les semaines sont bien remplies : «Entre les entraînements et le travail vidéo, je consacre une vingtaine d’heures au club.» Et il y a évidemment le travail à la ferme. Loin des 35 heures.
«Je ne regrette rien, précise-t-il. Ça se passe très bien. J’en suis à ma troisième semaine sur le terrain et je peux constater que les joueurs sont à l’écoute et adhèrent à ce que je leur demande.»
Ces joueurs, il les a presque tous côtoyés : «Certains sont de super copains et je sais que quand les matchs vont commencer, il y aura sans doute des décisions difficiles à prendre. Mais, je ne suis pas tout seul, il y a Gilles (Dumas) et Adam (Innes).»
«Le challenge est attirant, poursuit-il. Je me suis lancé en espérant apporter quelque chose au club, amener des idées, notamment au niveau de l’attaque.»
Depuis le 5 août, il travaille essentiellement le domaine offensif : «Pour offrir des options de surnombre, créer des espaces. Je sais ce que je veux améliorer et comment y arriver.»
L’homme est passionné. Épanoui dans ses nouvelles fonctions. Les brebis le verront un peu moins souvent.
J.-P. P.
Source article : La Dépêche.fr
