Dragons Catalans – Toulouse Olympique, même combat. En délocalisant la réception de Hull KR à Ernest-Wallon (samedi 18 h), les Dracs militent en faveur de l’entrée du TO en Super League d’ici 2015.
Quand le Toulouse Olympique fait les yeux doux à la Super League, les Dragons Catalans jouent volontiers les Cyrano. Engagés dans une vaste opération séduction à destination des Anglais, les Toulousains auront l’occasion de montrer tout leur savoir-faire avec la tenue de la rencontre Dragons – Hull KR, comptant pour la 19e journée de SL, samedi dans la Ville rose. Un coup de pouce donné par Bernard Guasch, le boss perpignanais, à son ami Carlos Zalduendo, accessoirement président de la FFR XIII et ancien patron du TO. Mais aussi une bonne occasion de faire d’une pierre deux coups. Car si cette délocalisation permet aux Dracs de s’exporter, une fois de plus, au-delà de Salses (lire par ailleurs), elle vient aussi appuyer la candidature toulousaine. Des Violets qui, malgré un retour en Elite la saison dernière, n’ont pas abandonné l’idée d’intégrer la Super League en 2015.
Bien au contraire. « Notre championnat national (Elite, ndlr) traverse une zone de turbulences, on doit sortir des querelles de clocher, affirme Bernard Guasch. Il faut que l’on s’ouvre enfin et que l’on parvienne à créer un feuilleton entre Français au plus haut niveau. Toulouse, cinquième ville de France, a le profil idéal pour nous accompagner en Super League ». 10 000 euros pour Ernest-Wallon « Financièrement, on tient bien la route, renchérit Cédric Garcia, responsable administratif du Toulouse Olympique. On communique régulièrement avec la Fédération anglaise afin qu’elle constate notre bonne tenue du cahier des charges, comme Ralph Rimmer, numéro 2 de la RFL, lors de sa venue en mars dernier. Et sur le plan sportif, nos trois années de Championship plaident en notre faveur. Désormais, on attend de voir quel format de compétition sera choisi pour les années à venir. Ce qui pourrait précipiter l’avènement d’une deuxième équipe française en Super League ».
Et en attendant (espérant) une implication plus importante de la chaîne beIN Sport, les Toulousains ont mis tous les moyens en œuvre pour frapper un grand coup. Campagne d’affichage, spots radio, publicités à gogo. Et surtout, un partenaire de choix : le Stade Toulousain. Le géant quinziste a même daigné louer Ernest-Wallon aux cousins treizistes pour une somme proche de l’euro symbolique (de l’ordre de 10 000 euros). Rentabilité du stade oblige. Preuve, aussi, d’une volonté de pérenniser un événement qu’aucune des deux parties ne veut qu’il reste ponctuel. Argument massue d’une campagne qui mobilise les acteurs majeurs du sport en Haute-Garonne. Et dont l’aboutissement passe par un franc succès populaire, samedi à Ernest-Wallon.
Source article : L’Indépendant.fr