Début juin, une fois la finale du championnat de France qu’il a disputé avec le FC Lézignan passée, Charles BOUZINAC a rejoint les rangs du Toulouse Olympique pour terminer la saison 2017. Depuis, le talonneur s’est très bien intégré au collectif Toulousain, ce qui lui a permis de jouer déjà 6 matchs avec le maillot Bleu et Blanc.
De retour après une semaine « off » laissée par le staff durant l’entre-deux phases, l’ancien du Feuceuleu revient sur son arrivée au TO, parle de ses premières sensations et se confie sur la suite et fin de la saison, à commencer par ce déplacement à Bradford dimanche (06/08 – 15h, heure locale).
Toi qui a enchaîné le championnat Australien, puis l’Elite 1 et le Championship avec le TO en l’espace de quelques mois, on se doute que tu as dû bien profiter de ta semaine de coupure.
Charles BOUZINAC : Je pense que c’est juste une question de sensations physique et mentale. Je me dis que je suis jeune et que j’aurais le temps de me reposer après ma carrière, donc je fais en sorte que mon corps suive. Du moment que je prends du plaisir sur le terrain, il n’y a pas de problème avec le fait d’enchaîner les matchs.
Mais c’est bien sûr plaisant et important de couper, penser à autre chose, s’enlever un peu le rugby de la tête, profiter des amis et de la famille. Et c’est encore plus appréciable de retrouver l’équipe.
Comment s’est passée ton arrivée au TO ?
Charles BOUZINAC : Je n’avais pas trop d’appréhension parce que je connaissais déjà pas mal de joueurs, pour en avoir côtoyé en équipe de France de jeunes, avec qui j’ai toujours gardé contact, ou dans les clubs où j’ai évolué comme Stan (ROBIN) à St Estève/XIII Catalan.
Tout s’est assez bien passé, je suis content d’avoir rejoint ce groupe. C’est un collectif qui vit vachement bien, car les joueurs se connaissent et jouent ensemble depuis plusieurs années, ils ont vécu de bonnes choses ensemble.
C’est un club de passionnés. Le staff est focalisé sur les objectifs, tous travaillent et avancent dans le même sens, pareil dans l’administratif. Tout le monde est là pour nous, dès que nous avons besoin.
Mon intégration a été facilitée aussi par le fait que j’ai vite été mis dans le bain. Kane (BENTLEY) s’est blessé quand j’ai débarqué, ce qui fait que je n’ai pas eu le temps de réfléchir et que j’ai joué presque dès mon arrivée. C’était une bonne entrée en matière.
Que penses-tu du Championship ?
Charles BOUZINAC : Ce championnat est très exigeant. Tous les matchs sont durs. Vous avez beau jouer contre Londres, Rochdale, Oldham… Peu importe qui vous affrontez et son classement, nous savons que chaque week-end, il faut remettre le bleu de chauffe et tout donner. La dimension physique, dans les contacts, les gabarits, est assez frappante.
Parle-nous de la fin de la première phase.
Charles BOUZINAC : Nous avons connu un passage à vide qui nous a coûté la qualification entre juin et juillet, mais nous avons bien réagi. Nous étions au pied du mur. Après la semaine à Halifax, tout le monde était la tête en bas mais les entraîneurs nous ont fait travailler pour être plus relax, plus positifs. A Hull KR, ils étaient vraiment surpris de notre enthousiasme, même quand nous commettions des fautes. Ils étaient étonnés, et même troublés. Après cette victoire, nous avons conservé cette euphorie et le match contre Featherstone s’est bien passé aussi. Maintenant, nous ne voulons pas nous arrêter là.
Que peux-tu dire sur la seconde phase et le Championship Shield ?
Charles BOUZINAC : Encore une fois, même si nous allons affronter des formations qui sont moins bien classées, aucun match ne sera facile. Et nous avons quelques revanches à prendre, sur certaines équipes contre qui nous avons perdu lors de la première partie de saison, qui font partie du bas de tableau. Pour l’équipe, mais pour tout le monde au club, les dirigeants, les supporters, nous avons une revanche à prendre. Je pense qu’il faut voir le côté positif de cette seconde phase, pour continuer à travailler, pourquoi pas essayer de nouvelles choses et avancer en préparant la saison prochaine.
L’objectif est de remporter le Shield ?
Charles BOUZINAC : Tout dépendra de nous. Si nous faisons ce qui nous est demandé, que nous travaillons bien aux entraînements, si nous gardons l’enthousiasme avec lequel nous avons fini la première phase, il n’y a pas de raison… Nous devons également nous concentrer sur nous, et ne pas regarder les autres. Je pense que tout le monde est motivé, et c’est quand même un trophée à aller chercher. C’est toujours bon pour un club, une équipe et son histoire de remporter des titres.
Cette nouvelle compétition commence par un déplacement à Bradford.
Charles BOUZINAC : J’ai joué à l’Odsal Stadium avec l’équipe de France U16 et U18 et j’en garde un bon souvenir car en U16, nous avons été la première équipe Française à battre l’Academy Anglaise. Et c’est un stade mythique pour un club avec une riche histoire.
Mais ce ne sera pas une partie de plaisir. C’est une équipe Anglaise qui joue pour son maintien à domicile. Ils vont vouloir tout donner pour gagner devant leur public. A nous de faire ce qu’il faut. Si nous respectons les consignes et que tout le monde se donne à 100%, il n’y a pas de raison que ça se passe mal. Nous voulons remporter une troisième victoire de rang et bien rentrer dans ce Championship Shield.
