Semaine « off » pour l’équipe Une du Toulouse Olympique après avoir réussi une belle première partie de saison (13 victoires, 1 nul, la place de leader et un 8ème de finale de Coupe d’Angleterre). L’occasion pour l’entraineur Olympien, Sylvain HOULES, de dresser un bilan de cette première phase du championnat, et de se pencher sur la suite de la saison.
La première phase maintenant terminée, quel premier bilan peux-tu dresser sur les premiers mois de ton équipe dans les compétitions Anglaises ?
Sylvain HOULES : Je suis évidemment très content et très satisfait de notre bilan sur cette première phase de League One. Nous nous étions fixés comme objectif de terminer premiers du classement du fait de l’importance que cela implique sur la suite de la compétition (NDLR : réception à domicile des deuxième et troisième lors de la seconde phase). Nous y sommes donc arrivés. Je suis content du professionnalisme des joueurs, ils ont été exemplaires car ils s’étaient fixés des objectifs élevés et ont mis tout en œuvre pour y parvenir. J’ai vraiment apprécié le sérieux avec lequel ils ont abordé les matchs, jusqu’au dernier. Les garçons ont fait du beau boulot.
Plus généralement, quel est ton avis sur la League One et la Challenge Cup ?
Sylvain HOULES : On a trouvé dans ce championnat un rugby assez sérieux, d’autant que nous avons l’impression que chaque formation élève son niveau de jeu face à nous. Week-end après week-end, nous sommes devenus l’équipe à battre et on dirait qu’ils sont en compétition pour être les premiers à faire tomber le TO. Même des équipes qui ne font pas parties du Super 8, comme Newcastle ou les North Wales Crusaders, nous ont causé pas mal de problèmes sur leur pelouse. Il a fallu être très sérieux pour l’emporter.
C’est un rugby intéressant, propre puisque la moyenne est de 6 à 8 fautes par match. Une moyenne plus basse que la nôtre, nous commettons encore plus de fautes que ça. Après, la différence se fait car nos adversaires s’appliquent simplement à compléter leurs chaînes, ils ne recherchent pas la création. De notre côté, nous commettons plus de fautes car nous prenons plus de risques, nous sommes capables de marquer de n’importe où sur le terrain, et à n’importe quel moment. De mémoire, il me semble que nous avons marqué pas moins de 15 essais en tenu 0, c’est-à-dire sur notre première possession de balle…
Nous avons beaucoup aimé notre aventure en Challenge Cup. Notre objectif était de rencontrer une équipe de Super League et nous y sommes parvenus, avec sur la route une belle victoire contre une écurie leader de Championship (2ème division Anglaise). Réussir à battre les Leigh Centurions à domicile fut une très belle performance pour les garçons. C’est un match qui restera longtemps graver dans ma mémoire. J’en parlais encore avec certains joueurs en revenant de Londres le week-end dernier. Ce fut une belle partie, qui nous a permis d’avoir un aperçu du niveau de ce Championship et ce à quoi il faut s’attendre si nous voulons y participer l’année prochaine.
Concernant Wakefield, nous en gardons un superbe souvenir malgré la défaite, cela a été une belle leçon. Ce que nous arrivons à faire contre une équipe de League One, nous l’avons subi contre une équipe de Super League. Nous savons le travail qu’il reste encore à accomplir.
Que penses-tu des équipes que le TO retrouvera dans le « Super 8 », avec la nuance des matchs à domicile et à l’extérieur, qui devrait être importante ?
Sylvain HOULES : Le Super 8 s’annonce costaud, il va y avoir de très gros matchs à jouer si nous voulons arriver jusqu’au bout. Il était important de terminer en-tête pour recevoir Rochdale (2e), York (3e), Barrow (5e) et Keighley (6e) et se déplacer seulement 3 fois, à Doncaster (4e), Hunslet (7e) et Londres (8e). Rien ne va être facile, nous sommes déjà allés à Hunslet et à Londres, et nous savons à quoi nous attendre là-bas. Hunslet est une belle équipe, soutenue par son public, et Londres profite d’un terrain étroit en synthétique. Je comprends comment ils ont réussi à accrocher pas mal d’équipes chez eux. Se rendre à Doncaster s’annonce aussi corsé puisque, selon moi, c’est l’une des meilleures équipes que nous ayons rencontrée. Ce n’était pas facile quand nous les avons joués chez nous lors de la première phase, alors aller là-bas… Mais je suis content car il y a un très beau stade, l’un des plus beaux en League One, et les gars pourront prendre du plaisir. Sur cette deuxième phase, nous allons donc devoir monter encore d’un cran, week-end après week-end nous remettre en question et continuer à produire du beau rugby.
Comment abordes-tu cette deuxième phase ?
Sylvain HOULES : Il faut que nous abordions cette phase avec méfiance, car nous avons déjà rencontré toutes les équipes, certaines que nous avons battues assez largement. Je suis content car ces derniers jours, Adam INNES et Christophe TOUSTOU ont repéré de nouveaux points sur lesquels nous allons pouvoir travailler en défense, notamment sur la fin des plaquages. J’ai bien aimé ce qu’ils m’ont montré et ce qu’il faut que nous arrivions à faire, qui peut nous permettre d’apporter plus de maîtrise à notre défense. Ce sont des détails dont nous aurons besoin dans la seconde phase, et au niveau supérieur. Nous allons continuer à intéresser, à donner pas mal d’informations aux joueurs puisqu’ils sont quand même à fond là dedans, à rechercher tout le temps la performance, s’améliorer. Il faut continuer à travailler.
Plus que jamais confiant pour le titre et la montée ?
Sylvain HOULES : Bien sûr, nous sommes confiants pour le titre et la montée, nous nous devons d’être confiants, nous devons tous y croire. Confiants mais prudents. Il faut continuer sur notre lancée en prenant chaque match semaine après semaine comme nous le faisions jusqu’à présent pour faire en sorte d’arriver jusqu’au bout. Il faut encore jouer ces matchs et les remporter, rien n’est fait. Il faut que nous mettions tout de notre côté pour y arriver et ça passe par de bons entraînements, une bonne préparation. Ça passe aussi par cette semaine de repos que nous avons donné qui va permettre à tout le monde de recharger les batteries et de revenir à fond dans le projet. Maintenant, il nous reste 7 matchs à jouer en espérant terminer à l’une des deux premières places du classement, donc entre 8-9 semaines de travail au cours desquelles nous allons nous donner à fond.