Rugby à XIII. Co-operative championship. Toulouse-York lundi (25/04), à 18 heures, au stade Arnauné.
Le jeune Franco-Australien du TO adore Toulouse. Et les Toulousaines. Revenu à XIII après un passage à XV, il découvre cette année le Championship.
Gregory WHITE a deux amours : ses deux pays, l’Australie et la France. Si cet arrière ou ailier arrivé en début d’année dans la Ville rose a vu le jour aux Antipodes (il est né le 22 août 1988 à Sydney), s’il y a grandi, il a souvent eu l’occasion, avant de s’engager avec le Toulouse Olympique, de venir en France pendant ses vacances. Car sa famille maternelle en est originaire. Sa mère est de Sospel, un village de l’arrière-pays mentonnais, baigné par la Bevera, à deux pas de la frontière italienne.
Aujourd’hui, si sa mère et son père, Anglais, lui, sont toujours en Australie, oncles, tantes, cousins et cousines sont éparpillés dans tout le Sud de la France : du côté de Nice, mais aussi à Bordeaux, Montauban, Pau.
Aussi, quand il a eu l’opportunité de rejoindre Toulouse, Gregory ne s’est pas fait prier. Et il ne regrette rien : « C’est le top ici. Il y a beaucoup de soleil, comme en Australie. La ville est très animée. C’est bien pour les jeunes. Et les filles sont très jolies. D’ailleurs, j’ai un peu mal au cou car je n’arrête pas de tourner la tête à droite et à gauche pour les regarder (rires) », dit-il dans un français presque parfait teinté d’une pointe d’accent. « Ah, la France, le foie gras, le fromage, le bon vin. Et les filles », insiste-t-il.
Au TO, il est revenu à ses premières amours, le XIII, qu’il a débuté à 7 ans, alors qu’il jouait encore à XV, à Warringah, l’année dernière : « En Australie, à l’école, le XV passe avant le XIII. »
« Rugby champagne »
Il y a ainsi adhéré à 15 ans et il a notamment eu l’occasion d’effectuer un stage d’un mois dans une académie néo-zélandaise – « Il n’y a pas l’équivalent en Australie » – en compagnie d’espoirs du rugby all black. « Mais je préfère le XIII car je touche davantage de ballons. Le XIII, c’est le rugby champagne. En début de saison, j’ai eu besoin d’un temps d’adaptation. Maintenant, j’ai pris confiance et j’ai retrouvé mes repères. Le XV, j’y reviendrai peut-être un jour. En France ? Pourquoi pas. »
Au TO, Gregory a été recruté en tant que joker médical après la blessure (tendon d’Achille) de Rory Bromley. Mais il restera lorsque celui-ci sera de retour, sans doute le mois prochain : « Rory possède beaucoup d’expérience. Je suis impatient de jouer avec lui car je sais que je vais progresser à ses côtés. »
En attendant, Toulouse, qui reste sur une série de cinq défaites, doit impérativement se rassurer lundi lors de la réception de York (18 heures). « Je suis optimiste, il y a des joueurs talentueux ici, ça va venir. Une victoire relancerait notre saison. »
Après le rugby, quand il rentrera en Australie, ce titulaire d’un diplôme en management du sport se verrait bien agent de joueurs. « Je pense que je repartirai, à moins qu’une Française ne me pousse à rester. »